Soirée Germanophone

Hier soir j’ai assisté à une soirée germanophone, pour la première fois de ma vie ! C’est quelque chose que j’ai trouve sur Internet (le group fait partie de ‘meetup.com’). C’était trop cool - bien que je n'apprenne l’allemand que depuis 2 semaines, je pouvais suivre des conversations (assez simples !) et y participer un peu aussi. Ça m’a donné de la confiance et la pêche pour continuer à étudier. La raison pour laquelle j'y suis allé était d'être dans un milieu où je pouvais m’immerger dans la langue, et ça a bien marché ! De plus, les gens étaient super-cool. C’est un bon signe pour notre déménagement à Berlin l'année prochaine ! Dans un mois il y aura une autre soirée, et bien sûr je vais amener mon chéri moitié allemand ! J’étais si impressionné par le succès de la soirée que ce soir je vais en essayer une autre: une soirée francophone !!!

mes élucubrations

Je viens de rentrer de Broken Hill. En Nouvelle-Galles du Sud, au large de la frontière sud-australienne, côtoyée tout autour par le désert, la ville de Broken Hill ne singe aucune autre. C’est une ville de mines et de mineurs, isolée, pourrie, et au bord du gouffre. Je n’ai passé que quatre jours là-bas, mais cela m’a suffit pour le moment. Les expériences que j’ai vécues m’ont procuré un allant pour la médecine que j’avais perdu dernièrement dans mon travail au women’s, mais elles m’ont également surpris, et des fois je n’ai pas pus dissimuler mon ahurissement. Le soir, j’ai du supputer si ma faim valait le risque d’aller au restaurant et d'être attaquer dans la rue par des groupes d’ados bourrés comme des coings, violentes, cherchant quelques choses a détruire. Des rixes pour rien. D’habitude c'était eux-mêmes qu’ils ont détruit, et je les ai vu dans le département d’urgence après qu’ils se soient coupés, casses les bras ou écrasés leurs voitures. Le travail était aussi intense que il était ludique, comme un jeu vidéo où on doit faire tout et n’importe quoi. Mais j’ai appris beaucoup - plus que j’avais appris dans les trois dernières mois au women’s, et j’ai déjà hâte pour des nouvelles expériences pareilles.

J’ai du prendre 3 vols à rentrer à Melbourne dans des micro-avions dans lesquelles je ne pouvais pas me tenir debout. J’ai du me caser dans mon petit siège et me subir a mon acheminement comme une sardine dans une boîte! Il faut le dire: c’est trop bon d'être rentré à Melbourne! Bientôt: la spoon!

le cheval

Il y a quelques mois, j’ai roulé sur un pigeon avec mon vélo. Hier soir l'histoire de mes accidents de vélo impliquant des animaux s'est poursuivie: je suis rentré dans un cheval.

Je suis parti de la piscine du centre ville au crépuscule - l’air était frais, les cafés étaient pleins de monde, on entendait le ramage des oiseaux qui faisaient leurs nids dans les arbres. J’adore le printemps à Melbourne ! Il y a une ou deux calèches au centre ville pour les touristes: le soir leurs propriétaires lavent les chevaux - ou peut-être qu'ils ne lavent que le sol où les chevaux ont chié - mais en tout cas il y a de l’eau par terre. Sans gardes-boue, je n’ai jamais envie de rouler dans des flaques, surtout si elles sont pleines de merde, donc j’ai traversé les voies de tram pour les éviter.

De l’autre côté de la flaque, en retraversant les voies, ma roue s’est prise dans les rails. J’ai essayé de freiner - si vigoureusement que j’ai pété un frein - mais c'était en vain, et bien que je ne sois pas tombé du vélo, quand ma roue s’est débloquée, mon inertie m’a emporté directement vers un cheval qui se trouvait sur le caniveau. Paf! Je suis rentré dedans, sans rien pouvoir faire, et quand il s’est cabré, je me suis écarté à toute vitesse pour qu’il ne me piétine pas. Mon vélo a reçu un coup de sabot, et je me suis coupé la main et la jambe, mais sur le coup je ne l'ai pas remarqué, tant que je m'inquiétais pour ma pauvre victime innocente. En fin de compte il n’était qu’un peu effrayé - sans aucune blessure - donc j’ai remis la chaîne qui avait déraillé, et un peu ensanglanté, je suis rentré chez moi. Quelle horreur!

le printemps est arrivé

Après l'hiver le plus froid et le plus pluvieux depuis dix ans, le printemps est finalement arrivé à Melbourne ! Le chauffage est éteint pour la première fois depuis 3 mois (la facture de l’électricité a été un choc! ), les fenêtres sont ouvertes, le soleil brille dans le ciel: qu'est-ce qu'il fait beau! Pour nous, c'est le commencement du dernier printemps en Australie, car en mars nous déménagerons en Europe.

Bien sûr nous avons une grande envie d'en profiter ! Cette semaine nous sommes déjà sortis au cinéma (pour voir 'boy' qui était un film très très bon - je vous conseille tous de le voir), au théâtre (pour voir 'intimité' au théâtre de malthouse qui était assez moyen - la pièce, pas le malthouse que j'adore) et au restaurant chaque jour, en explorant la ville avec nos vélos.

D’être sur le vélo en t-shirt, avec le soleil sur les bras et le vent frais dans les cheveux...qu'est qu'on se sent vivant! Bienvenu le printemps!

Les Stones

Hier soir Nicky m'a invité pour aller voir le groupe 'Angus et Julia Stone' jouer au théâtre de Palais. Nicky est en plein milieu de sa préparation pour les examens et il est bien évident qu'elle va réussir les doigts dans le nez malgré son manque de confiance ! C’était bon pour nous deux d'y aller et de nous décontracter un peu. merci n!

Le spectacle n’était pas mal. Nous étions entourés par des enfants et il n'y avait pas de possibilité pour danser, mais ça allait. La voix de Julia avait une belle qualité cassée qui évoquait Björk à travers un vieux disque vinyle. Elle portait une longue robe rouge et elle ne ressemblait à rien. La voix d'Angus était mielleuse et hypnotique, et chaque fois qu'il commençait à chanter on entendait un soupir de satisfaction général dans le théâtre. Par contre, quand il parlait entre les chansons j'avais l'impression qu'il avait fumé une douille de trop et je m'impatientais pour la suite ! Je pouvais sentir une odeur désagréable pendant tout le concert et ce n’est qu'à la fin que je me suis rendu compte que peut-être que c’était Angus qui puait. Il était habillé comme un SDF avec de vieux vêtements tout sales, et comme nous n’étions pas très loin de la scène, c’était possible !

En rentrant chez moi j'ai trouvé un téléphone portable dans le tram. Comme je suis curieux, j'ai ouvert sa boîte de réception mais il n'y avait qu'un message: «J'ai entendu dire que tu as frappé Kelly mais je ne le crois pas. Est-ce qu'elle est toujours enceinte ?». Oh les pauvres. Quelle vie à part...quel univers différent du mien. J'ai donné le téléphone au conducteur et je suis rentré chez moi, dans mon lit tout chaud, dans ma vie toute sûre.

épuisé!

C'était une semaine dingue - j'ai commencé un nouveau boulot, et en même temps, j'avais deux amis du Japon et un ami de Nouvelle Zélande qui sont venus à Melbourne me voir, ce dernier étant resté avec nous. Nous avons fait la fête, nous sommes sortis au théâtre et au restaurant, et à la fin de la semaine, j'étais épuisé comme jamais avant. J'ai voulu récupérer un tout petit peu pendant le weekend, mais ils m'ont fait travailler hier de 8h le matin jusqu'à 22h le soir. C'était la journée la plus chargée de la semaine, et j'ai bossé sans pause (même pour aller aux toilettes ou boire un peu d'eau) pour 14 heures, finissant complètement claqué, déshydraté et vide de bonne volonté. Je reprends mon souffle aujourd'hui avant les 14 heures de travail demain. oh là! :(

écoute le!

La Plantation

Même si c'est hiver et que le temps est pluvieux depuis quelques semaines, aujourd’hui les nuages se sont dissipés et il a fait très beau. Nous avons eu de la chance, parce que c'était le jour de plantation des arbres. Il y a un parc pas loin du centre ville où la rivière fait quelques courbes dans un vallon couvert de végétation. C’est très joli, et bien que du parc on puisse voir les gratte-ciels, on n’entends aucune voiture, aucun bruit industriel - juste le chant des oiseaux et les feuilles qui bruissent dans le vent. Nous nous sommes portés volontaires pour faire la plantation, et même si nous sommes arrivés quelques heures en retard à cause d’une grasse matinée, tout c’est bien passé. Avec 15 autres volontaires, on a replanté un coteau (qui était menacé par l'érosion) avec des petits arbres et des petites touffes d’herbe. Ils nous ont même donné un déjeuner gratuit! En revenant, nous sommes passés en vélo le long de la rivière jusqu'à chez nous. Qu’est-ce que notre ville est belle! Je suis retombé amoureux d'elle encore une fois!

écoute le!

ma dent

Vendredi dernier je me suis fait extraire une dent de sagesse, à cause de la gencive qui poussait par-dessus, et qui m'empêchait de bien la brosser. Le dentiste était un homme fort - il m'a presque disloqué la mâchoire - mais la dent est sortie d'un seul coup, en un morceau, et sans complications. J'ai saigné pendant quelques heures, mais ce-qui est drôle, c'est que je n'ai aucune douleur - même deux jours après! L'anesthésie n'a duré que 4 heures, et je craignais avoir beaucoup de douleur quand les effets s'estomperaient; mais j'ai de la chance: rien! J'attends avec impatience qu'on m'enlève l'autre dent de sagesse - la dernière - qui m'ennuie.

écoute le!

le pigeon

J'adore mon vélo; j'adore rouler entre chez moi et mon travail au centre ville. La sensation de liberté quand je roule à toute vitesse le matin, le vent dans mes cheveux, le soleil levant sur l'horizon, est sans égal. Le soir, je coupe par le parc et je roule en regardant tous les possums sauter entre les branches des arbres.

Cependant, hier quelque chose d'affreux m'est arrivée: j'ai roulé sur un pigeon. C'était le matin - je passais à côté du stade de Melbourne - et tout à coup, un pigeon a surgi de nulle part par terre devant mon vélo, et a couru vers moi. Ma roue avant est passé à côté, mais après cela j'ai senti une secousse quand ma roue arrière a roulé dessus, et quand je me suis retourné, je n'ai vu qu'un grand nuage des plumes, et un oiseau un peu nu en train de s'envoler aussi vite que possible. Bien qu'il en soit sorti vivant, je suis sûr que le pauvre est mort depuis hier d'une hémorragie interne. Hélas!

écoute le!

Qui est-ce?

En Australie et dans la plupart des pays anglophones, il y a un jeu d'enfant qui s'appelle 'guess who?' (Qui est-ce ?). Il s'agit de 24 photos articulées sur un plateau. Au début du jeu, toutes les photos sont côté face, mais au fur et à mesure du jeu, on bascule les photos en avant selon les réponses des questions qu'on pose. Il y a deux plateaux avec les 24 photos, et 24 cartes libres avec les mêmes photos dessus. Chaque joueur sélectionne une photo au hasard et se met a deviner qui est sur la photo de l'autre joueur, en ne posant que des questions binomiales, genre 'est-ce que c'est une femme ?', 'est-ce qu'il a une barbe ?' etc. Pour ma fête d'anniversaire, j'ai démonté un jeu de 'qui est-ce' et je l'ai reconstruit avec les photos des amis qui viendront à la fête. En arrivant, tout le monde était ravi de voir sa photo, et jusqu'à 3h du matin il y avait des joueurs sur le canapé en train de jouer à ce jeu d'enfant. C'était trop cool !

dis le!

Le Changement

Gérard est revenu hier soir.

Quand il n'est pas là, bien que je puisse me sentir heureux (même excité par quelques occasions rendues possibles par son absence ! ), il y a toujours un changement dans mon esprit - un vide dedans qui ne se laisse pas combler. Ce vide ne me fait pas mal - en fait j'oublie des fois qu'il existe du tout - mais il est là quand même. Quand Gérard revient, comme hier soir, et que je le prends dans mes bras, je sens en moi un changement qui est à la fois subtil et radical - un petit déclic dedans qui veut dire 'Ahh ! Je suis de nouveau complet'.

C'est ça, l'amour ?

dis le!

La piscine vs moi

L'année dernière, je pouvais nager 20, 30, 40 longueurs de piscine sans problème, même sans m'arrêter. Ça fait presqu'un an depuis la dernière fois que j'étais dans l'eau - au moins pour l'exercice - et pendant ce temps j'ai perdu la piste un peu. Il y a deux jours, fraîchement remis de chirurgie, sans aucune forme, je suis allé à la piscine, comme un gladiateur avant la bataille. Après être tombé dans l'eau comme un caillou, j'ai commencé à nager - levant un bras, et puis l'autre, jusqu'à une quatrième longueur ou je me suis presque évanoui. il m'a presque fallu un pont aérien d'urgence jusqu'à l'hôpital le plus proche. Quelle honte! Quel déshonneur! aujourd'hui je retourne à la piscine pour retrouver ma dignité!

dis-le!