mercredi 29 octobre 2008

la légèreté d'être insoutenable

j'ai depuis peu, je ne sais pourquoi, rédecouvert toute ma gaieté...
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en revenant de coles l’autre jour, les sacs verts pendant sur chaque épaule, remplis de haricots blancs à la sauce tomate et de nouilles de deux minutes pour m’entretenir pendant que le chef est ailleurs, j’ai failli m'envoler – en ce moment là – dans le ciel au dessus du quartier semi-industriel de cremorne.
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comment quelque chose comme ça peut arriver? comment peut-arriver un moment de grand-frisson, chair de poule bonheur électrisé et amour pour la vie qui te bouleverse pendant que tu fais les activités quotidiennes les plus banales? quand tu t’arrêtes et sens l’herbe coupée avec le macadam de la rue, et tu vois la lumière du soleil passer à travers les branches d’un eucalytus et tacheter la surface d’un sac en plastique jeté, et tu te sens si léger que tu pourrais t'envoler et flotter sur la surface de la terre. avec une compréhension existentialiste de l’absurdité de la vie, et notre absurdité là dedans, la gravité de cette beauté – le tout d’elle, et le tout du moment dans lequel elle est contenu – fait le fait de vivre la vie léger, insoutenablement léger.
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j’y pense comme perspective.
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ce soir je bats mes ailes et vole vers le laos, retrouver ma grenouille qui a sauté à son feuille de nénuphar de business la semaine dernière pour retrouver un autre soleil. je souhaite à tous un jour zen.

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